© Peuples Noirs Peuples Africains no. 31 (1983), couverture.



L'U.P.C. de Woungli-Massaga
enfin démasquée !

En rendant publique le 11 février dernier sa demande de légalisation auprès du régime de Yaoundé, sous prétexte qu'elle reconnaissait un certain esprit d'ouverture au « nouveau » président camerounais, la faction de Woungli a en quelque sorte mérité les félicitations de Peuples noirs-Peuples africains. Ne pressions-nous pas en effet dans le no 30 les différentes factions de l'U.P.C. de reconnaître, chacune à son tour, leur impuissance, éclatante au demeurant depuis la mort d'Ernest Ouandié, à conduire la lutte contre le système néo-colonial installé au Cameroun par la France en 1960 ?

D'aucuns s'étonneront de cette tentative de rapprochement avec un régime qui n'a ni renié son essence ni renoncé à ses méthodes, et ne manqueront pas d'y voir une stratégie suicidaire. Nous avons pourtant ici même et à plusieurs reprises prédit ce couronnement trop prévisible d'une trop longue pratique opportuniste dans le droit fil de l'éternel stalinisme.

Il reste aux autres factions à prendre courageusement exemple sur Woungli Massaga, afin que l'horizon de nouveaux projets révolutionnaires soit définitivement déblayé au Cameroun, et que soit tournée une fois pour toutes la page de la confusion, de l'aventurisme et de la paralysie.

Mongo BETI

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