Soucieux de démentir les campagnes délirantes de jeunes agités qui n'hésitent pas à se prévaloir de ma recommandation ou de mon compagnonnage, je répète ce que j'ai déjà écrit plusieurs fois ici même : ni la revue que je dirige, Peuples noirs-Peuples africains,ni moi-même ne sommes engagés dans aucun projet ayant pour fin la conquête du pouvoir dans une République africaine.

Il est vrai que j'ai eu l'insigne faiblesse récemment de me laisser approcher par des olibrius habitant une grande métropole du centre de l'Hexagone. Ces individus, comme trop souvent pour ne pas dire comme toujours, n'ont pas tardé à se montrer sous leur véritable jour : au mieux des énergumènes ravagés par un infantilisme exhibitionniste, au pire des agents provocateurs téléguidés par le néo-colonialisme; dans les deux cas, des ennemis également redoutables pour la révolution africaine.

Il va sans dire que je ne veux rien avoir de commun, en connaissance de cause, avec cette faune malheureusement trop répandue dans la diaspora africaine.

Si je devais jamais me mêler de politique, ce qu'à Dieu ne plaise, ceux qui me connaissent savent bien que ce serait une affaire sérieuse, avec des gens sérieux, et non avec d'obscurs petits amateurs de sous-préfecture brouillons, inconséquents, totalement inefficaces.

Mongo Beti.