© Peuples Noirs Peuples Africains no. 13 (1980), couverture.



CE QUE NOUS ATTENDONS POUR PUBLIER NOTRE COMITÉ DE RÉDACTION?

Que M. Giscard d'Estaing enjoigne à son nouveau parent de Bangui, Dacko, de libérer immédiatement Ange Patasse.

Pourquoi, malgré les garanties les plus formelles de sauvegarde et de sécurité s'il revenait dans son pays, avoir laissé arrêter et emprisonner un des chefs de l'opposition centrafricaine?

Les journaux français écrivent à qui mieux-mieux que c'est un homme corrompu jusqu'à la moelle. Soit, mais cela date-t-il d'aujourd'hui ?

Ange Patasse passait déjà pour l'un des Africains les plus corrompus du temps où il servait l'atroce Bokassa comme Premier ministre. A cette époque-là, M. Giscard d'Estaing ne répugnait pas à le recevoir solennellement dans les salons d'honneur de la Cinquième République; peut-être lui arriva-t-il de donner l'accolade au Premier ministre de son cher parent.

Il aura fallu qu'Ange Patasse s'érige en leader de l'opposition pour que les media français découvrent tout à coup sa corruption.

Pourquoi ne pas juger publiquement Ange Patasse pour corruption ?

La vraie raison de l'arrestation et de l'emprisonnement d'Ange Patasse ne serait-elle pas, comme on le chuchote ici et là, qu'il en sait trop sur l'affaire des archives « impériales » pillées par les barbouzes français – et donc, par voie de conséquence, sur l'affaire des diamants elle-même ?

Notre mission est de défendre les Africains, tous les Africains.

Nous ne faillirons pas à cette règle.

Pour ceux qui sont accusés de crimes, nous exigeons un procès, mais un procès équitable.

LIBEREZ PATASSE.

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