© Peuples Noirs Peuples Africains no. 55/56/57/58 (1987) 20-31
CONCERNANT LA PÉRIODE HISTORIQUE 1944-1947 DU CAMEROUN Gaston DONNAT Compte tenu du très grand nombre d'erreurs et de confusions que j'ai constatées dans quasi toutes les parutions d'auteurs camerounais ou français visant cette période, je juge nécessaire, avant que je ne disparaisse, de faire la présente mise au point. Ces erreurs et ces confusions proviennent du fait que pratiquement aucun témoin ayant vécu cette époque n'a laissé un récit détaillé et précis des événements survenus. A mon avis, la meilleure méthode consiste en un bref résumé chronologique me concernant. 1. Arrivé à Douala le 10 avril 1944, j'y rencontre Maurice Soulier et Étienne Lalaurie. Ils me décrivent la situation. Il s'agit d'une période présyndicale car les syndicats véritables sont interdits. Il y a, sur le plan revendicatif (il s'agissait surtout de revendications individuelles) deux associations du type des amicales ayant existé en France. a) « L'Amicaline des chemins de fer », alors dirigée par Léopold Moumé Étia. b) « L'Association syndicale des Fonctionnaires et Assimilés du Cameroun » (A.S.F.A.C.), alors dirigée par Maurice Soulier. La 1re regroupe uniquement des Camerounais des Ponts et chaussées, Travaux Publics, Chemins de fer. La 2e ne comprend que des Européens. Les deux sont limitées par les Règlements locaux et contrôlés par l'Administration coloniale alors omniprésente au Cameroun français. Sur le plan politique, il n'y a quasiment rien. On peut noter la « Jeucafra » qui, créée par l'Administration coloniale, a débordé de son rôle, [PAGE 21] et tente de devenir un organisme de défense de ceux qu'on appelait les « Évolués ». 2. Le 15 avril 1944, arrivée à Yaoundé Rencontre avec Maurice Méric, artiste dramatique possédant une culture marxiste solide. Je demande des conseils au député communiste Henri Lozeray bloqué à Alger. (Lettre postée le lendemain de mon arrivée). 3. Mai 1944 à Yaoundé Avec Méric, nous projetons la création d'un Cercle d'Études et pour cela, j'utiliserai mes relations avec les moniteurs de l'École Régionale de Yaoundé, profitant de ma situation de directeur-adjoint. 4. Juin 1944 à Yaoundé Création du « Cercle d'Études marxistes » de Yaoundé (clandestine jusqu'en janvier 1945). Les réunions ont lieu à mon domicile de N'Kolinguet tous les mardis. 25 Camerounais dont : Ruben Um Nyobé, Charles Awalé, N'Goo, Ebakissé, Sakouma, A. Fouda, Jacques N'Gom.... etc., (j'ai malheureusement oublié les noms des autres). 6 Français : Maurice Méric, Gaston Donnat et son épouse Liberté, Guy Benoît (peu souvent présent), Émilie Jacquot (à partir de décembre 1944), Riout (à partir de juin 1945). Il n'y a jamais eu d'autres membres français faisant partie de ce Cercle qui fonctionne de juin 1944 jusqu'à mi-septembre 1945. 5. 28 juillet 1944 à Yaoundé Réunion avec une délégation venue de Douala comprenant Maurice Soulier, Léopold Moumé Étia, Étienne Lalaurie, Lapeyre, Bonnecaze. a) On y discute de la future création d'un mouvement syndical au Cameroun. Maurice Soulier se charge des statuts et entrera en communication [PAGE 22] avec la direction de la C.G.T. reconstituée à Paris. Pour démarrer : une Union régionale sera créée à Douala, une autre à Yaoundé. Dès les possibilités légales, les statuts des syndicats créés seront déposés, puis ceux des Unions régionales. Provisoirement Douala assurera la correspondance avec le gouverneur. L'objectif à atteindre : création de nombreuses Unions régionales puis « l'Union des Syndicats Confédérés du Cameroun » (U.S.C.C.). b) On prévoit un « Cercle d'Études marxistes » à Douala en profitant du prochain retour de congé du camarade Guerpillon, compétent en connaissances marxistes. 6. Fin août 1944 à Douala Dépôt des statuts d'un « Cercle d'Études Sociales et Syndicales » par Guerpillon revenu de congé. 7. Fin décembre 1944 à Douala Dépôts des statuts de plusieurs syndicats et de ceux de « l'Union Régionale des Syndicats du Cameroun » par Maurice Soulier. C'est le sigle qu'il emploie dans ses lettres qu'il signe : soit : pour le bureau de l'U.R. des S.C., soit : pour le bureau de l'Union régionale (archives personnelles). 8. Fin décembre 1944 à Yaoundé Dépôt des statuts du « Cercle d'Études Sociales et Syndicales », lesquels n'étaient qu'un leurre et étaient signés de quelques Européens sympathisants mais sans activité, dont M. Bédu. Le vrai Cercle continua à fonctionner à mon domicile avec ses effectifs habituels. Le second n'a pratiquement eu aucune activité. Il s'est trouvé quelques Européens démocrates que nous fréquentions : M. et Mme Arnaud (directeur de l'Enseignement), M. et Mme Perrucca (instituteurs), Mme Sauze (institutrice), M. Flert (professeur), [PAGE 23] M. et Mme Prats (mécanicien-auto), M. et Mme Martel, M. et Mme Bédu (enseignants), M. Daman (petit planteur), M. Lefèbre (architecte). Les uns ou les autres ont été une fois ou deux invités à une de nos réunions de N'Kolinguett. 9. 2 janvier 1945 à Yaoundé Dépôt des statuts de plusieurs syndicats et de ceux de l'Union des Syndicats de Yaoundé. Siège : 1) à mon domicile de N'Kolinguett; 2) vers avril 1945, au local nous ayant été attribué par l'administrateur chef de Région. 10. De janvier 1945 à septembre 1945 à Douala et Yaoundé Travail d'organisation, d'éducation, de propagande. A Yaoundé, une réunion tous les soirs, au local. Ébauches d'Unions dans l'intérieur du pays. Entrée en relation avec le bureau confédéral de la C.G.T., à Paris et les responsables des fédérations d'industrie (U. Gle des fédér. de fonctionnaires, enseignement, cheminots, etc.). Paris conseille la création d'une Union des Syndicats nationale Camerounaise soutenue par la C.G.T. française. Intense travail de propagande depuis Douala et Yaoundé. Dès juin 1945, violente campagne colonialiste antisyndicale, à Yaoundé surtout (journal « Le Cameroun libre »). 11. Début 1945, à Douala Départ de Guerpillon pour Paris, appelé par le gouverneur Saller pour travailler à ses côtés. Fin de l'activité du Cercle de Douala. Nota : à mon arrivée à Douala en avril 1946, je n'ai trouvé aucune trace de l'activité de ce cercle, aucune archive, aucune correspondance avec Paris. Il est vrai que la « Section coloniale » du P.C.F. ne s'est manifestée qu'en début 1946, pour ce qui nous concerne au Cameroun. [PAGE 24]
12. Le 8 mai 1945 à Yaoundé
Manifestation de rue antiraciste, anticolonialiste à l'occasion de la défaite des nazis, organisée par l'Union des Syndicats. 13. Vers la mi-mai 1945 à Yaoundé Discussion au « Cercle d'Etudes » sur la nécessité de l'existence d'un Mouvement National Camerounais avec comme objectif l'Indépendance. Des contacts sont pris avec diverses personnalités dont M. Fouda Ongba, notable Éwondo : sans succès. 14. Vers la mi-septembre 1945 à Yaoundé Grand meeting tenu par l'Union des Syndicats sur le marché de Mokolo débordant d'auditeurs. Orateurs : Charles Assalé Gaston Donnat. Protestation contre les menaces colonialistes. Durant tout le premier semestre, la nouvelle de nos activités à Douala et Yaoundé s'était répandue dans tout le pays : des syndicats de petits paysans se créaient; Kribi, Édéa, Dschang, etc. commençaient à s'organiser. 15. Du 25 septembre au 4 ou 5 octobre 1945 Événements de Douala. Grève sauvage et manifestations violentes des travailleurs et de la population. Quelques Blancs molestés. Immédiatement : État de siège, armement des Blancs, chasse aux « Nègres » jusque dans leurs quartiers (des dizaines de morts et de blessés). Arrestation à Douala de Maurice Soulier, Étienne Lalaurie et Léopold Moumé Étia. Les deux premiers avaient été agressés chez Lalaurie par des Blancs furieux, mitraillant leur domicile. Lalaurie, se défendant, avait tué un Blanc, (la seule victime blanche des événements). Putsch des Blancs, maîtres de la ville. Lalaurie et Soulier, enlevés échappent par miracle au lynchage puis sont réemprisonnés. [PAGE 25] A Yaoundé, Gaston Donnat, Emilie Jacquot et Riout sont enlevés, internés à Edéa, à Portée du putsch ultra-colonialiste. L'arrivée de troupes aéroportée met fin aux incidents. Le gouverneur Delavignette rétablit l'ordre : esprit pré-néocolonialiste, Moumé Étia et Soulier sont libérés, Donnat est envoyé à Ébolowa. Événements dus à : denrées alimentaires rares et hors de prix, déceptions des militaires démobilisés à leur retour de la guerre, première prise de conscience de masses pauvres vers un refus de l'acceptation de leur misère, des vexations racistes, de l'oppression, ayant pris ses sources dans le contenu de la propagande syndicale et dans le sens de la défaite des nazis. 15 A la mi-Octobre 1945 à Douala, Yaoundé, Ébolowa Gouverneur Delavignette et son équipe : néocolonialisme en marche. Soulier et Moumé Étia reprennent leur travail syndical, mais : 1) Pratiquement tous les anciens Européens de l'A.S.F.A.C. refusent d'adhérer aux syndicats à côté des Camerounais. 2) Les événements de Douala ont jeté le trouble dans les populations et Soulier se prépare à partir en congé. A Yaoundé, c'est la dispersion complète des éléments progressistes européens. Le Cercle d'Études est dissous. A Ébolowa, où l'on m'a envoyé, je suis réduit à peu de choses. 16. Mi-octobre 1945 à Ébolowa Je suis convoqué à Éséka pour y rencontre Riv, délégué de la C.G.T. qui m'annonce le départ de Soulier et le désir de la C.G.T. de me voir rejoindre Douala pour m'occuper de l'Union des Syndicats qu'il faut parachever. Il me fait part du soutien du P.C.F. en France. 17. Fin octobre 1945 dans tout le Cameroun « Français »
Élections à l'Assemblée constituante française. [PAGE 26] Notre candidat, Charles Assalé, non celui des Syndicats, mais celui du Cercle. Il fait un score appréciable sans qu'il ait pu mener une campagne électorale sérieuse. Élus : le prince Manga Douala Bell et le Dr Aujoulat. 18. Décembre 1945 à Ébolowa Passage de la mission de la C.G.T. (Deniau, M. Gamonet), accompagnée de Soulier. Je me joins au groupe. Nous visitons Yaoundé, Bafia, Bafoussam, Dschang, N'Kougsamba. Tournée inutile, chapeautée par l'Administration. Deniau m'a paru peu motivé par les problèmes camerounais, style néocolonialiste. M. Gamonet, léger, sceptique, cynique même : son seul rôle, la défense juridique de l'accusé Étienne Lalaurie. 19. Avril 1946 à Douala Installation à l'École professionnelle au titre de directeur provisoire pour un an : très grosse responsabilité car tout est à y refaire, tâche pénible et préoccupante. Mise en marche de l'« Union des Syndicats Confédérés du Cameroun » qui n'est qu'ébauchée. L'U.Rle de Douala a pris un bon départ grâce à Soulier et Moumé Étia. Les statuts avaient été déposés avant mon arrivée et Soulier avait obtenu un local confortable. Il s'agissait d'organiser les U.Rles de l'intérieur, de faire ensuite fonctionner les instances régulières et d'entretenir des relations avec Paris. L'U.Rle de Yaoundé est reconstituée avec Um d'abord, puis N'Gom ensuite. Celle d'Edéa sera bientôt dirigée par Um. Bientôt 10 U.Rles existeront et l'U.S.C.C. regroupera près de 60 000 adhérents. 20. Au cours de l'année 1946, « l'Union des Syndicats Confédérés du Cameroun » se pourvoit d'instances régulières. 1) La commission exécutive à laquelle participent [PAGE 27] les délégués des Unions Régionales, des fédérations syndicales et de certains syndicats non fédérés. 2) Le bureau de l'Union dont j'étais le secrétaire général, Claude Akono le trésorier et Charles Assalé le secrétaire administratif permanent. Une dactylo était rétribuée. (Cf. le P.V. de réunion du bureau du 10/01/1947, archives personnelles). 21. Le Cercle d'Études de Douala 1946 A mon arrivée : aucune archive, mais j'ai commencé à recevoir de la correspondance émanant de Raymond Barbé, responsable de la Section Coloniale du P.C.F. Je n'étais donc qu'un correspondant, ne pouvant me consacrer à la reconstitution du Cercle par manque de temps... A l'arrivée d'un camarade marxiste venu de France, je lui demandai de prendre la place de Guerpillon. Il accepta. Mais cela ne dura pas plus d'un mois après lequel, ce camarade refusa toute activité au Cameroun, avec des arguments racistes. Je ne revis donc qu'un simple correspondant et à ce titre, je reçus le géographe Jean Dresch, chez moi, qui m'apportait des informations (mai 1946). 22. Dès 1946, contacts avec des personnalités Objectif : la création d'une union des Camerounais contre le colonialisme, visant l'Indépendance. En l'absence d'un Cercle constitué, je me trouvais seul avec Assalé et ne pouvais communiquer avec Um, à Édéa, que par lettre. Les autres étaient trop dispersés. Nous avons pensé à un « Rassemblement camerounais ». Échec de nos contacts, l'affaire est laissée en instance. 23. 2 juin 1946. Élections à la deuxième Assemblée constituante Charles Assalé de nouveau candidat, mais avec [PAGE 28] peu de moyens et aucune organisation politique de base. Résultats médiocres pour lui. Élus les mêmes Douala Bell et Aujoulat. Nota je n'ai été candidat à aucune élection car ç'aurait été contraire à l'opinion que je me faisais de mon rôle au Cameroun : solidarité temporaire... puis le Cameroun aux Camerounais. 24. Juillet 1946. Coopérative ouvrière de l'U.S.C.C. Fonctionnant au rez-de-chaussée du local de l'U.S.C.C. Gérant : Charles Assalé. Chargé des relations avec les fournisseurs : un camarade européen. Nos fournisseurs étaient les adhérents des syndicats de petits paysans de la région de N'Kongsamba. Les adhérents de l'U.S.C.C. pouvaient acheter les produits vivriers pratiquement introuvables à Douala et hors de prix. Gros succès : Mais déception avec l'Européen qui utilise notre coop. pour effectuer un trafic illicite d'alcool frelaté : affaire heureusement réglée sans dégâts. 25. Date oubliée Grève très importante dans les scieries, à l'embouchure du Wouri, action syndicale positive. 26. Fin mars 1947 à Douala Charles Assalé, de retour d'un voyage à Paris, nous informe des grands succès remportés en Afrique par le « Rassemblement Démocratique Africain » (R.D.A.). Le Cameroun est en retard. Nous décidons, en accord avec Um Nyobé qui se trouve à Édéa, de créer un mouvement qui adhère au R.D.A. Après réflexions, nous décidons de l'intituler : « Union des Populations du Cameroun » (U.P.C.). Ce sigle est destiné à marquer la spécificité du pays et son orientation très large. Il sera ouvert à tous [PAGE 29] les Camerounais décidés à faire avancer le pays vers le progrès et l'indépendance. L'U.P.C. sera indépendante de tous les partis européens seulement alliée avec les autres mouvements démocratiques africains. Nous étudions les statuts de l'U.P.C. 27. Début avril 1947 Douala Mon départ en congé était fixé vers le 10 avril. Les consignes étaient passées au bureau exécutif de l'U.S.C.C. : Charles Assalé en assurant le secrétariat. Visite au Cameroun d'André Tollet, secrétaire confédéral de la C.G.T. Logé dans ma chambre à Douala, tout son séjour se déroulera à mes côtés. Visite à l'Inspection du travail et mise au point du rôle des syndicats. Tournée dans le pays : nous avons visité Ajaouné, Bafia, Bafoussam, Dschang, N'Kongsamba... partout, nous contactions les responsables syndicaux puis nous les accompagnions, en délégation, auprès des administratifs. Nous sommes intervenus à la plantation-bagne de la Dizangué (Édéa) en présence de Ruben Um Nyobé, secrétaire de l'U.Rle Sanaga-Maritime. 28. Le 10 avril 1947 à Douala Départ pour Dakar où avec Charles Assalé, à la demande d'André Tollet, nous allions représenter le Cameroun à la conférence de la « Fédération syndicale Mondiale » (F.S.M.). En réalité, le délégué officiel était Charles Assalé (cf. la décision du bureau de l'U.S.C.C. du 10/01/1947. Ma présence à Dakar était fortuite et ne coïncidait qu'avec mon départ en congé : ce ne fut qu'une escale vers Alger. 29. Retour au Cameroun en 1948 Tournée d'information au titre de « conseiller de l'union française ». Ruben Um Nyobé se trouvait à Bamako, au [PAGE 30] congrès du R.D.A., Charles Assalé était absent lui aussi. Je fus reçu par Jacques N'Gom et Bagal, hébergé à New-Bell. N'Gom était alors le secrétaire administratif permanent de l'U.S.C.C. et Bagal l'un des responsables de l'U.P.C. On me remit la carte d'adhérent no 1 de l'U.P.C. dont les statuts avaient été déposés par Um en avril 1948. Les cartes étaient en cours d'une distribution qui connaissait un grand succès. Ce que je constatai à Douala, en Pays Bassa, à Yaoundé, en Pays Bamiléké, à N'Kongsamba. Raymond Barbé me rejoignit à Douala et nous participâmes à une grande manifestation de l'U.P.C. à Dschang et à une réunion publique à Douala : la foule ne put être contenue dans une grande salle, une foule importante dut s'amasser à l'extérieur. En 1949, je trouvai une section de l'U.P.C. à Fort Foureau, à la frontière du Tchad. L'U.P.C. en quelques mois était devenu un grand mouvement. J'atteste sur l'honneur que toutes ces informations sont exactes, que mes camarades français et moi n'avons fait qu'aider nos amis camerounais et qu'à partir d'avril 1947, aussi bien l'« Union des Syndicats Confédérés du Cameroun » que l'« Union des Populations du Cameroun » (U.P.C.) ont été des organisations absolument indépendantes et dirigées uniquement par des Camerounais.
Fait à Manosque, le 20 mars 1987 Documents personnels sauvés de la destruction en Algérie : 1. Allocution radiodiffusée par Radio Brazzaville au nom de l'Union des Syndicats de Yaoundé, par Gaston Donnat (avril 1945). 2. Lettre de Soulier au gouverneur du Cameroun (5 février 1946). [PAGE 31] 3. Lettre au directeur de l'Enseignement (de Soulier) (5 février 1946). 4. Nomination de G. Donnat à la direction de l'école professionnelle de Douala. 5. Tract distribué à Douala en 1946 au nom du bureau de l'U.S.C.C., quatre pages traçant le rôle et les revendications du mouvement syndical camerounais. 6. Communiqué de l'U.S.C.C. : P.V. de la réunion du bureau du 10/01/1947, signé du secrétaire administratif : Charles Assalé.
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