© Peuples Noirs Peuples Africains no. 49 (1986) 99-108



Le retour de l'enfant prodigue :
une étude d'« Initiation » de Paul Niger

Okpanachi SUNDAY

S'il y a un écrivain qui souffre d'un oubli injuste, c'est le Guadeloupéen Paul Niger. De son vrai nom Albert Béville, il prit le nom de Paul Niger à son contact avec l'Afrique. Auteur d'un recueil de poèmes et de deux romans, tous les trois situés en Afrique, l'écrivain est jusqu'ici passé sous silence par les critiques de la littérature de la rencontre antillo-africaine[1a]. Récemment, la revue Notre Librairie[1b] a consacré deux numéros (73 et 74) aux écrivains haïtiens/antillais et l'Afrique sans qu'aucune des œuvres de Paul Niger soit objet d'étude.

Une lecture de la biographie de l'auteur montre que les observateurs sont plus attirés par ses activités politiques que par ses écrits littéraires. Pourtant, à mon avis, ses écrits en Afrique sont d'une valeur certaine pour l'étude des rapports entre l'Afrique et l'imaginaire profond antillo-haïtien.

Si le militantisme indépendantiste de Paul Niger le signalait à l'attention des patriotes guadeloupéens et bien évidemment à celle des services secrets français, peu [PAGE 100] d'intellectuels africains reconnaissent de nos jours ce nom.

Paul Niger était de ces Antillais, qui, ayant assisté à l'anéantissement du mythe entourant la civilisation occidentale par la barbarie de la Deuxième Guerre mondiale, avait succombé à la tentation de se retourner vers l'Afrique.

Il appartenait à la deuxième génération d'Antillo-Guyanais qui venaient en Afrique en tant qu'administrateurs d'Outre-Mer. Arrivé fin 1944 au Dahomey (actuelle République populaire du Bénin), il travailla successivement au Dahomey, au Mali, au Sénégal et en Côte-d'Ivoire. Guy Tirolien, son ami et compatriote, dira plus tard que Paul Niger (comme lui-même) avait abordé l'Afrique avec des yeux, non d'Antillais, mais d'authentique fils d'Afrique. « Des fils d'Afrique découvrant le continent originel avec un cœur d'Afrique battant sous un uniforme d'administrateur des colonies »[2]. A en croire Lilyan Kesteloot, les Antillais de cette deuxième génération (Niger, Tirolien, Lisette, etc.) se comportent en Afrique d'une tout autre manière que leurs devanciers dont certains se considéraient volontiers comme des Blancs[3]. Le groupe de Paul Niger se démarquait également de la troisième génération (celle venue en Afrique des Indépendances et qui comprend entre autres, M. Condé, S. Schwarz-Bart, Warner-Vieyra, etc.) qui se distingue par son amertume et sa déception; celle qui, pour emprunter l'expression d'Alain Baudot, agit comme si elle voudrait se venger sur le vieux continent de ses propres illusions[4].

« Initiation », une confrontation cruelle

Des trois livres publiés par Paul Niger, c'est son recueil [PAGE 101] de poèmes, Initiation, qui retient l'attention de cet article. Il contient les premières impressions de l'auteur sur l'Afrique. Les poèmes quis'y trouvent étaient écrits à Bamako (1944), Porto Novo (décembre 1944), Kouandé (mars 1946) et Yakrigourou (1946)[5].

« S'il fallait situer Paul Niger parmi les poètes d'inspiration nègre, lit-on dans la prière d'insérer du recueil, nous dirions qu'il est à mi-chemin entre Césaire qui ne connaît pas l'Afrique et Senghor qui en est originaire. C'est avec l'œil nouveau d'un homme de couleur venu d'ailleurs qu'il a d'abord contemplé l'Afrique mais, comme il le dit lui-même, il s'est aussitôt ressenti "frère" et il a adopté ce pays comme sa seconde patrie. »

Initiation représente donc l'illustration de ce mélange du rêve et du vécu de sa « nigritie »[6]. Essentiellement un culte, une descente de l'enfant prodigue dans sa race d'origine, le recueil n'en est pas moins une cruelle confrontation de l'auteur avec son Afrique.

Certes, on y trouve quelques poèmes qui portent le sceau de l'enthousiasme de l'arrivée : un sentiment nourri par une fièvre lyrique et mythique. La manière dont il salue les Anciens en dit long là-dessus :

    « Salut, Baribas, vous les anciens conquérants de ce pays
    Qui descendez en ligne droite de votre ancêtre l'hippopotame
    Guerriers impénitents cavaliers multicolores des jours fulgurants de fête... » (Nuit sur le bord de la Mékrou, p. 39)[7].

On constate également l'exaltation négritudiste devant les coutumes, les croyances, les cérémonies, les légendes, etc., de ces peuples « dont les testicules puissants balaient les herbes sèches » (p. 34). Paul Niger, jouant au [PAGE 102] poète de la négritude par excellence[8], célèbre son black is beautitul dans le « corps d'Amadou » :

    « Le corps d'Amadou m'apprend le rythme de la brousse...
    Le corps d'Amadou n'est pas le corps sans parfum
    Plus âcre que feu de brousse noyé par la tornade...
    La route lovée sur le corps de la brousse n'est pas plus serpentante
    Que le corps d'Amadou » (Le corps d'Amadou, p. 31).

Et lorsque la nuit venue, ce corps s'applique au rythme de la brousse, « toute joie du monde en toute nudité de ce monde/Les pieds de Ouoro, les jambes de Chabi, les reins de Tikandé/Dansent, crient, chantent/Battent des mains, bondissent en cadence » (p. 34). Voici que « la négritude paraît triomphale dans ces vers tourbillonnants auxquels le poète fiévreusement s'abandonne », remarque le professeur Corzani[9].

Mais subitement, on constate que cette négritude apparente n'est qu'une évasion. « Toute coutume n'est pas de poésie », constate-t-il. L'inquiétude se fait sentir « devant la chose vue, devant la chose sue, devant la chose nue » (Au rendez-vous des palmeraies, p. 29).

Ce n'est plus une Afrique extérieure dont il s'agit dorénavant mais une certaine Afrique vécue de l'intérieur. Dans cette Afrique-là, « le tam-tam s'est tu (et) le sorcier peut-être a livré son secret » : dans la nudité, dans l'impuissance, oubliée de dieu, l'Afrique de Paul Niger semble s'endormir dans l'Eglise de l'Œcumène. Saisi du désespoir, le poète vocifère son dégoût sur une certaine Afrique : [PAGE 103]

    « Je n'aime pas cette Afrique-là...
    L'Afrique des yesmen et des béni-oui-oui
    L'Afrique des hommes couchés attendant comme une grâce le réveil de la botte
    L'Afrique des boubous flottant comme des drapeaux de capitulation, de la dysenterie, de la peste, de la fièvre jaune et des chiques (pour ne pas dire de la chicotte).
    L'Afrique "de l'homme du Niger", l'Afrique des plaines désolées
    L'Afrique d'un soleil homicide, l'Afrique des
    Pagnes obscènes et des muscles noués par l'effort
    Du travail forcé.
    L'Afrique des négresses servant l'alcool d'oubli sur le plateau de leurs lèvres
    L'Afrique des boys suceurs, des maîtresses de douze ans...
    Je n'aime pas cette Afrique-là » (Je n'aime pas l'Afrique, p. 15).

Depuis longtemps, « semblables aux orties », l'Afrique, esclavagisée et colonisée par l'Europe chrétienne, paie son tribut de sang noir; on fait appel à elle « partout/Où le sang de l'homme doit racheter les faiblesses de la chair de l'homme/Partout où il faut peiner/Partout bercer... » (pp. 11-12). Le poète de se lamenter :

    « Je voyais dans ses plaines, je lisais dans ses sables
    Que l'Afrique voulait être une terre de grandeur
    Je voyais dans ses hommes, je lisais dans ses villes
    Que l'on en avait fait une terre de misère » (Je n'aime pas l'Afrique, p. 15).

Les tourments du « Batoulé »

Le poète ne s'arrête pas au seul constat. Il se propose d'aider à transformer ces peuples colonisés étrangement « passés à côté de leurs rêves » les plus chers; « ces femmes qui (moulent) le mil entre deux peines ». Ce n'est pas la détermination qui fait défaut au poète, puisque « aux ondes de chaleur le vêtement allotropique/Ne peut couvrir l'orgueil du sexe ». [PAGE 104]

Pourtant, avant d'entreprendre quoi que ce soit, le poète évalue les difficultés d'ordre psychologique, les contradictions qu'il devra affronter, car il sait que les Africains au milieu desquels il se trouve le considèrent comme un « Batoulé [10].

    « Toi qu'on nomme étranger mais qui te ressens frère
    Toi qui avais perdu l'usage de ta langue mais qui retrouves ta langue
    Qui n'as pas de coutumes et es toutes les coutumes
    Toi qui n'as pas de dieux mais qui as l'homme pour Dieu
    Et le progrès de l'homme pour religion » (Nuit sur les bords de la Mékrou, p. 44).

Fort de ce progressisme universalisant, le « batoulé » dresse son projet en vue d'aider à la construction d'une « terre où les hommes soient hommes/une terre où la terre soit nourricière ». Pour réaliser un tel projet, il faut au préalable demander une sorte de bénédiction divine, même si ces divinités ont oublié l'Afrique. « Ah Seigneur, donnez-moi la force et le courage de vivre pour qu'ils soient ce que je veux, qu'ils soient Grands » (Lune, p. 44).

Dans le cadre de son entreprise, le « batoulé » se propose d'amener à son Afrique « des jouets d'Europe », « son fil à plomb », en somme ses techniques toujours suivies de l'imposition culturelle (p. 40).

Mais « quel doute dans ce cœur précipité ? », le poète craint qu'en participant à l'implantation des instruments d'une civilisation étrangère en milieu traditionnel africain, il ne contribue à l'œuvre de dépersonnalisation dont il est déjà lui-même victime. Il se voit ainsi comme un collaborateur (indirect) de l'ennemi. Le poète est alors saisi d'émotion. « Cette main qui perçoit l'impôt qu'a-t-elle donc à trembler ? » Son manque d'assurance s'explique :

    « O peuples fraternels, moi qui vous apporte l'Europe [PAGE 105]
    Moi qui ne suis pas l'Europe
    Je vous apporte aussi des querelles des Blancs
    Les travaux sans espoir et sans âmes pour d'autres entrepris, par d'autres rémunérés...
    Je vous enlève à vos siècles, à vos fétiches, à vos ancêtres, à vos chefs
    A vos cases.
    Vos maîtres m'ont envoyé vous dire que vous n'avez rien à dire
    Mais moi qui suis l'esclave de vos maîtres,
    Je cherche
    Une vérité plus vraie qui serait cachée en coin des cases » (Nuit sur les bords de la Mékrou, p. 42).

Le recueil est avant tout le « cahier d'un retour au pays natal », une longue promenade dans les coulées de sang[11]. Le poète remonte le temps et accède à sa vérité d'expatrié en terre africaine, Les invocations, voire les prières, prêtent à l'œuvre une allure mystique, une communion tant avec les peuples-frères qu'avec les puissances occultes : « Parole. Prête-moi ta puissance pour un ouvrage de force, un monument d'ironie, un enjambement d'avenir. Un poème. Je veux prendre au berceau les fils qui me ressemblent, les mener quand et moi par les sentiers arides des palmeraies de la vie, je veux lutter contre la mort, la reculer jusqu'à sa vraie limite, la dernière. O Legba » (Au rendez-vous des palmeraies, p. 28).

Les vœux pieux de Paul Niger n'étaient pas restés dans l'abstraction de la poésie. Dans sa vie, il œuvrait pour effacer « l'Afrique des deux justices et d'un seul crime ». Pour le punir de son parti pris en faveur de ses frères colonisés parmi lesquels il se trouvait, ses supérieurs hiérarchiques (Blancs/Français) l'avaient envoyé dans les régions les plus reculées du Mali[12]. Là-bas, il profita de l'occasion pour mener les travaux d'alphabétisation et d'assainissement. On sait aussi que Paul Niger prit une part active dans la création du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) auquel il adhéra : le parti fut alors fondé sur les bases progressistes. Il fut l'ami des leaders [PAGE 106] considérés dans le temps comme progressistes (Modibo Kéita, Houphouët-Boigny, Sékou Touré, et il félicita ce dernier pour son « non » à la France).

Le rêve du poète pour l'Afrique est plus clair dans son roman posthume, Les Grenouilles du mont Kimbo. Dans ce roman, il s'engage dans une quête du pragmatisme politique, sur une voie de finalité révolutionnaire. Il réclame le droit à la violence révolutionnaire faisant de l'action anti-colonialiste une logique autonome, logique dissociée de la culture et de la morale. Il préconise qu'il est temps pour l'Afrique de passer aux actes ponctuels et concrets et de cesser d'écouter les apôtres d'une culture démobilisante.

Le poète/romancier aura les mêmes prescriptions iconoclastes pour son île natale.

Encore l'Homme aux carrefours

Si dans le recueil Paul Niger semble être préoccupé par le devenir de l'Afrique, il est du même élan engagé aux côtés des Antilles. Pour le poète/romancier, la quête de l'Afrique et la quête de soi ne constituent pas des entreprises contradictoires. Il se reconnaît fils qui « par-delà la houle bleue des migrations serviles » retrouve sa naissance et sa race. « Le sang de la traite » coule dans ses veines et la sueur de la captivité dégouline sur sa peau. Néanmoins, il revendique sa mixture sans complexe des races : « de Baribas, de Congos, de Zoulous, etc. ». Il sait également qu'il est né en « coin de terre où (les) aïeux sont morts et où est également mort (son) espoir dans la compréhension des hommes » (p. 27). Mais surtout, il sait que dans ce coin de terre, il y eut autrefois « des combats sans histoire, des héros sans légendes ». Succès des amortisseurs de mémoire. Faussaires d'Histoire. Le poète ne peut alors se retenir de crier : « Qui me délivrera du poids des parchemins qui n'ont dit que mensonges ? Les légendes sont fausses qui m'ont calomnié et l'histoire qui dit que j'ai tout accepté et qui se résolvaient en danses de rhum bu, en voix d'ivrogne... » (Lune, p. 22). Conséquemment, il entreprend de récrire l'histoire antillaise. Il parle alors des refus, des révoltes, des chants de victoire, les cris de la mort, et les hurlements de guerre [PAGE 107] « car l'esclave) quittait la case de (ses) maîtres pour fonder la cité dictée par ses ancêtres... » (Lune, p. 22).

Couché au clair de lune, à Porto Novo, le poète se refait la mémoire en chantant les héros antillais passés sous silence par la chronique esclavagiste. N'oubliez pas « Capra-la-Mort qui donna trois fois l'assaut à la Crête-à-Pierrot, et furent tués trois chevaux sous lui, et la quatrième fois l'emporta; et Delgès de Saint-Charles, le plus pur de mes frères, mon maître et mon idole, l'homme entre les hommes et le père de mes pairs; et la redoute qui saute avec la liberté; et Toussaint dont le Corse eut raison par la ruse... Si vous allez un jour à Châteauneuf-sur-Loire,... semez à terre quelques fleurs. C'est là qu'il a trouvé la mort » (Lune, pp. 22-23).

Oui, les héros antillais ne sont pas de toc, et il y en aura encore et toujours qui seront du marbre dur. Leur première cible est déjà choisie : « La statue de Joséphine l'esclavagiste dont je dis bien qu'elle sautera quelque jour. » (Lune, p. 22).

Antillanité et les fondements africains

Comme il le dit lui-même dans la prière d'insérer, « c'est l'Afrique où son métier l'a mené, qui a révélé (Paul Niger) à lui-même ». Le poète a pu accomplir l'approfondissement d'une antillanité indissociable de ses fondements africains12. Il a pu mettre à profit son séjour en Afrique pour repenser une stratégie de libération pour son île natale. Au dire des étudiants guadeloupéens, c'est en Afrique que le poète/romancier avait pris conscience de la vraie nature du colonialisme. C'est ainsi que la conscience aiguë qu'il eut des problèmes africains devait naturellement l'amener à évoquer ceux de son île... Dés lors, il se pencha avec attention sur les réalités guadeloupéennes et se prononça pour une autonomie totale et sans lien de domination pour la Guadeloupe[13].

Tout en travaillant en Afrique donc, il restait un militant indépendantiste antillais. Il fut un des fondateurs [PAGE 108] du Front des Antilles-Guyane pour l'indépendance. La France colonialiste réagit et Paul Niger fut interdit de séjour aux Antilles. Par malheur, passant outre à cette interdiction qui le frappait, il revenait à la Guadeloupe lorsqu'il disparut dans le mystérieux accident du Boeing 707 à Deshaies le 22 juin 1962.

Okpanachi SUNDAY
School of Basic Studies
Makurdi – Nigeria


[1a] Paul Niger, Initiation, Paris, Ed. Seghers, 1934, 45 p.; Paul Niger, Les Puissants, Paris, Ed. du Scorpion, 1958, 221 p.; Paul Niger, Les Grenouilles du mont Kimbo, Paris, Ed. Présence Africaine/Maspero, 1964, 175 p.

[1b] Notre Librairie (Les Caraïbes : Afrique et Imaginaire littéraire, no 73 et 74, 1984.

[2] Guy Tirolien « Afrique, mon beau mythe », entretien avec Guy Tirolien, par M. Condé, in Notre Librairie, no 74 (1984), p. 26.

[3] Lilyan Kesteloot, Anthologie négro-africaine, p. 135. Voir également notre article : « Djogoni, le roman qui faisait peur à son auteur », in Peuples noirs-Peuples africains, no 46, mai-juin 1985, pp. 46-33.

[4] Alain Baudot « Les écrivains antillais en Afrique », in Notre Librairie, no 73, janvier-mars 1984, p. 45.

[5] Ce recueil est déjà épuisé. Je n'ai pu en trouver un exemplaire qu'à la Bibliothèque nationale de Paris : côte 16e Z 3056 (403).

[6] La « Nigritie » : terme employé par l'auteur dans Les Puissants pour désigner l'Afrique mythique.

[7] Pour éviter des renvois incessants en bas de page, l'indication de la page concernée est donnée tout de suite après chaque citation.

[8] Plus tard, Paul Niger réglera son compte aux mythes de la Négritude dans Les Puissants où son héros, qui s'adonne à la recherche de la Négritude, meurt en « Nigritie » dans une solitude atroce. Plus remarquablement, l'auteur dira à Lilyan Kesteloot qu'au début il rêvait à une Négritude irréelle. Voir L. Kesteloot, Anthologie négo-africaine..., p. 135.

[9] Jack Corzani, La littérature des Antilles-Guyane françaises, tome 4, p.246.

[10] « Batoulé », peut-être, « Batouré » : mot haoussa désignant « l'homme blanc ».

[11] Voir Jack Corzani, ibid., p. 248

[12] Voir Max Dorsinville, « Les écrivains haïtiens à Dakar », in Etudes littéraires, vol. 13, no 2, août 1980, p. 353.

[13] Voir Rapport du séminaire de Bordeaux, novembre 1972, p. 44 de l'Association générale des étudiants guadeloupéens (L'A.G.E.G.).