Le président du Cameroun Paul Biya fera-t-il enfin, pour une fois, preuve d'autorité et d'énergie ? Voudra-t-il enfin démontrer qu'il est autre chose qu'une marionnette de François Mitterrand en exigeant de Paris, comme le demande à cors et à cris la population camerounaise, l'extradition du tyran déchu qui vient de couronner un quart de siècle de crimes en téléguidant de sa luxueuse villa de la Côte d'Azur la plus sanglante tentative de putsch de l'histoire de l'Afrique ? Résistera-t-il aux pressions des medias français, du quotidien Le Monde en particulier, traumatisés par la déconfiture de leur idole, mais dont l'immixtion impudente et obstinée se fait chaque jour plus délirante ?

Qu'il n'oublie pas cette vérité à jamais ancrée dans la mémoire collective de ses compatriotes : Ahidjo, incarnation de l'atrocité, a été entièrement fabriqué par le néo-colonialisme français pour le malheur des Camerounais. Vingt-cinq ans après, il est temps d'en finir une fois pour toutes avec ce cauchemar, pour le bonheur des Camerounais.

Que Paul Biya sache qu'il y va de sa propre survie physique, politique et surtout morale. Le tyran déchu dispose toujours de plusieurs centaines de milliards de francs CFA déposées dans les banques suisses. Il ne manque d'affidés ni à l'extérieur ni à l'intérieur du Cameroun. Ses récents échecs n'ont pu qu'exaspérer sa frénésie de revanche.

Il faut en finir en exigeant l'extradition du Néron noir pour organiser un Nuremberg du néo-colonialisme.