© Peuples Noirs Peuples Africains no. 5 (1978) 1-8



LE LOBBY NEGRIER DE PARIS CONTRE JEAN ZIEGLER

Jean Ziegler, le célèbre sociologue suisse, serait-il un Docteur Tant Pis doublé d'un imposteur, une sorte de prophète de l'Apocalypse dont les vaticinations africanisantes seraient dépourvues de tout fondement ?

« Main basse sur l'Afrique », le livre qu'il vient de publier aux éditions du Seuil, était appelé à faire autant de bruit que le précédent, « Une Suisse au-dessus de tout soupçon », ouvrage à l'occasion duquel les colonnes de la presse française, toujours aussi chauvine, avaient ruisselé d'éloges et de reconnaissance à l'adresse du député socialiste genevois. Quelle délectation de pouvoir ricaner des turpitudes, grandes ou petites, d'un voisin jalousé. Oui, oui, ils ont l'air comme ça, les Suisses, riches, roses, blonds, propres, tranquilles, polis, et tout et tout; et même on leur donnerait le bon dieu sans confession. Mais à y regarder d'un peu plus près, quels affreux margoulins, quels horribles trafiquants, quels magouilleurs! Et cupides avec ça! Et pas scrupuleux pour un liard. Et c'est un des leurs qui le dit! Ah, ils ne l'ont pas volée, la baffe de ce pamphlet retentissant.

Par malheur, voici que dans « Main basse sur l'Afrique », Jean Ziegler, sociologue suisse de renom et auteur comblé, mais aussi homme de cœur, s'avise d'entonner un autre [PAGE 2] refrain, dont la témérité semble avoir pris de court les virtuoses de la bonne conscience peuplant certaines salles de rédaction de Paris et porte-parole du lobby négrier hérité du foccartisme. Jean Ziegler a le courage cette fois de dénoncer entre autres puissances, non plus sa Suisse natale à peu près innocente en l'occurrence, mais la France à laquelle il impute une part de responsabilité décisive sinon capitale[1] dans le malheur actuel de l'Afrique. Du coup, Jean Ziegler cesse d'être le grand homme vers qui les plumes les plus prestigieuses de la critique parisienne s'honoraient naguère de balancer l'encensoir, le voici, comme un vulgaire galopin des lettres, livré à la vindicte des crétins et aux jappements des roquets dévoués corps et âmes à la nouvelle mafia.

Qu'est-ce que c'est que cette espèce d'Helvète qui ose venir faire la leçon aux vrais Gaulois de la Gaule éternelle. En voilà un hurluberlu! Quel gugusse – comme aurait dit le général qui n'y allait pas avec le dos de la cuiller. A-t-on jamais vu pareille prétention ?

A-t-il jamais réellement séjourné en Afrique ? s'écrie le petit substitut Philippe Decraene[2] qui, heureusement, s'y entend, lui, en matière de séjours africains. Si peu que l'on connaisse la personnalité de Jean Ziegler, c'est vrai que l'on imagine mal ce presque paysan du Danube acceptant de plier ses voyages aux lois non écrites mais tout à fait impérieuses sur lesquelles se règlent journalistes, chargés de mission de l'Unesco et de la Coopération, chercheurs et autres ethnologues façonnés par l'élégance morale des cercles huppés de la Ville-Lumière. Ce n'est pas cet Ostrogoth qui irait passer la main dans le dos par devant à un Ahmadou Ahidjo, sachant que des milliers de suppliciés gémissent au même moment dans les camps de concentration et les officines de torture du dictateur francophile. Voilà un béotien qui serait fichu de se refuser à honorer la table du petit Peuhl triste, sous prétexte qu'il se pourrait que la salle à manger de son palais soit contiguë à celle où le tyran, tel l'odieux Sylla, vient chaque soir se repaître du spectacle des têtes tranchées de ses adversaires faute de pouvoir déguster leur chair. (Et alors ? ce n'est pas sublime, peut-être, cette [PAGE 3] référence délicate à la leçon des grands ancêtres de l'humanisme et de la francophonie, hein ? )

Ce n'est certes pas ce malotru de Jean Ziegler qui irait se pavaner dans les voitures officielles de l'empereur Napoléon Bokassa 1er en se persuadant que les chromes, comme l'argent, n'ont pas d'odeur. Ce n'est pas ce butor, ignorant tout des bonnes manières de la coopération franco-africaine, qui irait s'incruster dans les antichambres des ministres, directeurs, préfets et autres « élites politiques » locales – ces endroits choisis où chacun sait bien qu'il est extrêmement aisé de prendre le pouls des masses africaines et de mesurer leurs états d'âmes authentiques au micron près.

A moins d'avoir cultivé ces hautes et nobles disciplines, comment vouloir faire reconnaître qu'on a séjourné en Afrique ?

Pour être éculé et d'un sophisme d'ailleurs puéril, cet argument est toujours et souvent utilisé pour disqualifier l'opposition des intellectuels africains en exil, avec L'arrière-pensée, toujours vérifiée au demeurant, que le racisme inconscient de l'opinion publique européenne facilitera ses effets. Il est très significatif qu'on n'hésite pas à l'avancer aujourd'hui pour discréditer la contribution d'un homme dont les origines devraient au contraire garantir l'objectivité, outre l'intérêt qu'il a toujours témoigné pour l'Afrique et le tiers-monde en général. Cette démesure en dit long sur l'intolérance, l'esprit d'inquisition des hommes de plume du lobby négrier de Paris.

Combien de fois exactement faudra-t-il être allé en Afrique, ou faudra-t-il y avoir séjourné très précisément, avec quels chefs d'Etats en odeur de sainteté à l'Elysée faudra-t-il s'être commis (et à quelles heures de la journée) pour être enfin autorisé à dénoncer la misère dans laquelle les margoulins français aidés des flics de l'assistance technique entretiennent le continent noir ?

Combien de fois faut-il que les dirigeants londoniens de la France libre soient venus en moyenne chaque semaine ou chaque mois en France pour que l'Histoire les crédite aujourd'hui d'une bonne information sur l'état d'esprit des populations françaises soumises à la cruauté de l'occupation nazie ? Combien de fois ont donc séjourné en Union Soviétique tous ces prétendus croisés de la liberté et des droits de l'Homme qui invectivent à longeur de page contre le despotisme des nouveaux tsars ? [PAGE 4]

Un ami de M. Philippe Decraene, M. Jean Lacouture, s'est découvert un joli filon en se spécialisant dans ce qu'on pourrait appeler la transe khmère rouge, exercice très pittoresque de haute voltige philanthropique et humanitaire qui s'accompagne d'incantations évoquant les atrocités cambodgiennes. Combien de fois ce protecteur naguère secret, aujourd'hui démasqué grâce à nous, d'Ahmadou Ahidjo, a-t-il séjourné au Cambodge depuis la chute du maréchal Lon Nol ?

Comment accuser la France, poursuit notre Caton du pauvre, de tous les maux de l'Afrique sans tenir compte d'autres réalités, typiquement africaines, celles-là ? Inutile de lui demander lesquelles : son compère Gilbert Comte venait de les détailler quelques semaines plus tôt dans les mêmes colonnes – et impunément encore, bien que le propos du personnage ressortît au discours le plus scandaleusement raciste. M. Philippe Decraene, sans oser l'avouer, songe bien entendu au tribalisme, cette tarte à la crème des afrologues d'extrême-droite, cette clé d'une Afrique unidimensionnelle selon leurs fantasmes.

Soit. Admettons un moment que tout, en Afrique noire, soit conditionné par l'ethnie, que tout parte de l'ethnie et s'y ramène en définitive. Après tout, cette réalité-là, typiquement et spécifiquement africaine, en vaut bien une autre, typiquement et spécifiquement européenne, américaine ou asiatique. Toutefois, nous n'avons jamais lu dans Le Monde ceci, par exemple : «On ne saurait expliquer le malheur des Tchèques en se contentant de dénoncer l'occupation soviétique; il faudrait aussi prendre en considération d'autres réalités, typiquement tchèques... » Etc.

Nous croyions même avoir compris, à lire Le Monde chaque jour, et à propos de la Tchécoslovaquie précisément, que de tous les malheurs qui peuvent frapper un peuple, le plus lamentable, le plus cruel, le plus atroce, c'est l'occupation étrangère, si discrète soit-elle, et même sournoise, parce que ce malheur-là en engendre bien d'autres, si même il n'engendre pas tous les autres. Aussi est-ce toujours par la dénonciation de celui-ci qu'il faut commencer, et, lorsqu'il s'obstine, c'est sur lui qu'il faut s'acharner, multiplier les coups, ameuter les consciences, orchestrer les indignations et les révoltes, sous peine de tartuferie ou de cynisme.

Car enfin quel est le continent, quel est le peuple à propos duquel on ne puisse invoquer le prétexte de réalités [PAGE 5] particulières, typiques et même spécifiques ? Depuis quand la morale permet-elle d'en exciper pour lui imposer une loi qui l'étrangle, des dirigeants qu'il n'a pas choisis, des systèmes d'exploitation qui le réduisent à l'extrême dénuement ?

Jean Ziegler ne s'exprime pas en spécialiste de l'Afrique, grogne M. Philippe Decraene, mais en militant socialiste. Et voici lâchée l'accusation la plus conclusivement infamante, aux yeux de la droite coloniale, celle qui impute la tare la plus définitivement rédhibitoire.

Alors parlons de M. Philippe Decraene militant du foccartisme, c'est-à-dire d'une conception extrême-droitière des rapports de la France avec ses anciennes colonies d'Afrique noire devenues « indépendantes ». Et, s'il vous plaît, pas d'allégations hasardeuses! Contentons-nous seulement de parcourir la collection du Monde quotidien des années soixante. Voilà une lecture fort édifiante, par exemple. Elle révèle que ce journaliste, au cours de toute cette décennie, n'a pas laissé passer une seule occasion de faire l'éloge du président camerounais Ahmadou Ahidjo à une époque où celui-ci, créature de Foccart tenue à bout de bras par de Gaulle, avait recours à toutes les barbaries pour réduire le mouvement révolutionnaire U.P.C. (Union des Populations du Cameroun), exécutant Ruben Um Nyobé, son président et fondateur, exterminant des villages entiers en pays bassa d'abord puis en pays bamiléké, fusillant sur la place publique, asphyxiant les suspects dans des wagons plombés, payant des agents de la police secrète française pour assassiner le successeur de Ruben Um Nyobé, Félix-Roland Moumié, réfugié à Genève, couvrant le pays de camps de concentration et d'officines de torture qui subsistent toujours, à des emplacements qui ont été mille fois localisés et même décrits[3]. La liste des atrocités d'Ahmadou Ahidjo, l'homme des féodaux peuhls, de Foccart et des firmes coloniales françaises serait interminable. Il n'est nullement exagéré de dire qu'en le soustrayant à la réprobation de l'opinion française et internationale, les articles dithyrambiques de M. Philippe Decraene n'ont pu laisser de l'encourager à perpétrer au moins quelques-uns de ces crimes.

Jean Ziegler, jusqu'à preuve du contraire, s'est borné à [PAGE 6] dire sa solidarité toute morale avec les opprimés du tiers-monde; il s'est borné à former leurs enfants, quand il en avait l'occasion et la faculté, dans son université, ainsi qu'à faciliter leur séjour en Suisse, dans la mesure de ses modestes moyens, il s'est borné à témoigner en faveur de ces déshérités, comme il vient de le faire, brillamment et avec courage, dans son ouvrage « Main basse sur l'Afrique ».

S'il est vrai que ce sont nos actes qui, en définitive, nous définissent, quel est, des deux personnages que nous venons ainsi d'esquisser, le plus décisivement engagé ? Lequel a combattu le plus décisivement pour la victoire de ses amis et de leur cause ? De l'intellectuel génevois s'efforçant d'énoncer les propositions les plus fidèles possible à une vérité idéale ou du pousse-au-crime tirant les ficelles d'une marionnette d'autant plus sanguinaire qu'elle est invertébrée ?

Jean Ziegler est dans l'erreur, tonne enfin M. Philippe Decraene, quand il déclare que c'est, de toutes les zones de la planète, en Afrique que la situation est la plus tragique. Avant d'écrire cette contre-vérité, affirme M. Decraene, Jean Ziegler a eu tort de ne pas observer assez attentivement ce qui se passe en Argentine, en URSS...

M. Philippe Decraene redoute que l'attention des nombreux lecteurs français du sociologue suisse, une fois rompue leur léthargie traditionnelle, ne soit attirée enfin sur un continent où leur gouvernement, qui en a fait sa chasse gardée, se trouve dans une posture obscène aussi bien au nord, avec l'affaire Sahraouïe qu'au centre avec le Tchad notamment, et au sud avec sa dernière intervention au Shaba et son alliance honteuse avec les hommes de l'apartheid. Quoi qu'il en dise pourtant, il reste peu de continents aujourd'hui où une puissance européenne ex-coloniale puisse s'offrir le luxe de dépêcher ses paras aux fins d'extermination de milliers d'Indigènes parfaitement innocents, de mitraillage par jaguars d'opposants d'une république souveraine ou d'immixtion brutale autant que sanglante dans la crise de décolonisation d'une contrée où, primitivement, elle n'exerçait nulle responsabilité.

Manque de chance d'ailleurs pour Philippe Decraene, au moment où il publie dans son journal ces vérités péremptoires, les radios nous apprennent que, au cours de deux raids successifs à l'intérieur de la République noire voisine, la Zambie, les Rhodésiens blancs ont trouvé le moyen de [PAGE 7] trucider la bagatelle de quinze cents Africains – et l'on ne compte pas les blessés. Qui dit mieux ?

Quelques jours plus tard, paraît dans le journal de M. Decraene, à propos de cette terrible affaire, un reportage qui en révèle certains détails extrêmement instructifs; c'est, sur cette atrocité, le seul reportage que lira sans doute le public français. Il n'est signé ni de M. Decraene ni d'aucun autre journaliste français d'ailleurs; on le doit à une agence de presse anglo-saxonne et son auteur, qui doit s'y connaître, n'hésite pas à comparer le conflit rhodésien à la guerre du Vietnam, donnant ainsi implicitement et involontairement raison à Jean Ziegler.

Pendant que le journaliste anglo-saxon enquêtait ainsi sur le carnage zambien, que faisait donc M. Philippe Decraene, chargé de la page africaine du Monde ? Il ne chômait pas, qu'alliez-vous croire ? Il travaillait dur, le grand homme. Il faisait, lui aussi, un reportage... à Gbadolite. Gbadolite ? Vous ne connaissez pas ? Eh bien, c'est le village natal d'un certain Mobutu Sese Seko, général de son état et chef d'Etat putatif du Zaïre, dit Super Fantoche. Donc, pendant que les Rhodésiens blancs massacraient des Africains innocents, comme d'habitude, en pleine Zambie, pays souverain, et même à quelques kilomètres de la capitale, Lusaka, l'homme de la C.I.A. célébrait, à Gbadolite, son village natal, le premier anniversaire de la mort de son épouse, Mama Mobutu, une bien grande dame, par exemple, mon pauvre monsieur. Et M. Philippe Decraene, présent à cette cérémonie et mué en historiographe du général Mobutu, d'observer avec une pénétrante gravité : « Alors que la conférence épiscopale du Zaïre a, il y a quelques semaines, rédigé un document très critique à l'encontre du régime, le président de cette conférence et neuf autres évêques ont concélébré la messe de requiem de Gbadolite. Le général Mobutu a apparemment rallié à sa personne l'Eglise comme les autres forces politiques. » Voilà bien un exemple de ces fameux retournemements imprévisibles si caractéristiques de la politique africaine[4] ! [PAGE 8]

Que M. Philippe Decraene ait, une fois pour toutes, choisi l'Afrique du folklore, ou plus exactement la folklorisation de la politique africaine, cela ne concerne que lui. Mais pourquoi tant d'animosité à l'égard de Jean Ziegler, coupable uniquement d'être, quant à lui, sensible à la tragédie de l'Afrique ? M. Decraene aurait pu faire mine de n'avoir pas aperçu le bouquin de Jean Ziegler sur sa table; il aurait pu lui consacrer un de ces comptes-rendus de lecture fades, dont il a le secret, oubliés aussitôt que lus; il aurait pu abandonner l'ouvrage à la grande critique littéraire dont il relève à l'évidence; il a choisi de porter à l'auteur une attaque éclatante, multipliant piques personnelles et mufleries redondantes. Quelle mouche a donc piqué M. Decraene ?

Ou nous ne connaissons pas la nouvelle mafia et ses méthodes, ou cet article est une déclaration de guerre à Jean Ziegler.

M. le Professeur Jean Ziegler, croyez-en notre expérience, à moins que vous n'adoptiez la stratégie que nous allons vous indiquer, il se pourrait que, à partir de maintenant, vous soyez victime souvent d'incidents de plus en plus troublants, de plus en plus irritants. Vous découvrirez bientôt que d'étranges rumeurs courent sur vos mœurs intimes; une main anonyme caviardera votre nom sur les listes des invités des colloques; de mystérieuses interventions freineront, chez votre propre éditeur, le succès de vos ouvrages, même quand ils ne dénoncent pas l'exploitation des Africains; il leur arrivera de disparaître brusquement des rayons de bibliothèques prestigieuses ou des commandes des libraires dans certains pays africains « francophones », tels la Côte-d'Ivoire, le Cameroun, le Gabon. Les media français se mettront à vous mesurer chichement le temps de parole, à moins qu'ils ne s'avisent de vous ignorer purement et simplement. Encore heureux que, Suisse et vivant en Suisse, vous soyez à l'abri d'un refus de renouvellement de carte de séjour ou de travail, ou d'une mesure d'expulsion après un séjour à Arenc.

C'est que les nouveaux mafiosi ont le bras long, la haine inexpiable et la mémoire profonde; ils sont sans scrupules et aucune arme ne leur paraît trop ignoble ou trop déloyale pour être brandie contre un adversaire. Ils vont s'efforcer [PAGE 9] de vous user, lentement mais sûrement, jusqu'à ce qu'ils vous fassent toucher des épaules... à moins que vous ne leur rendiez coup pour coup. Ne vous faites aucune illusion : sous leur vernis chrétien et humaniste, ce sont d'authentiques barbares que seuls impressionne la pugnacité résolue de l'adversaire, la vigueur de son bras ou le fracas de ses péroraisons. N'esquissez aucune manœuvre de réconciliation, c'est désormais sans espoir. Annoncez la couleur et frappez sec.

PNPA

P.S. Une dizaine d'étiquettes-adresses s'étant détachées, du fait de leur collage défectueux, des envois destinés à l'étranger nous sont revenus. Nous demandons à nos abonnés de bien vouloir nous excuser et, au cas où ils n'auraient pas reçu le no 4 de la revue, de nous en aviser afin que nous réparions ce dommage.


[1] Appréciez la modération de Jean Ziegler.

[2] Le Monde, 20 octobre 1978.

[3] Lire, à ce sujet, Main basse sur le Cameroun, de Mongo Beti.

[4] L'Afrique a-t-elle le monopole des retournements politiques imprévisibles ? Que furent donc Munich et le pacte germano-soviétique, pour ne citer qu'eux, sinon des retournements imprévisibles ? Et qui peut se vanter des effets qu'eurent par la suite ces retournements imprévisibles ? Ne le demandez pas à M. Philippe Decraene. C'est un philistin : il ne connaît pas l'histoire et ne s'en porte pas plus mal, croit-il.